ACTUALITE (2025): La justification d'une association de sauvegarde (reconnue d'utilité publique) telle que l'a conçu Nisso Pelossof...

 

 

 

 

Face au développement d’activités commerciales que semble entériner aujourd'hui la préfecture sous le prétexte de prendre en compte la liberté d'entreprendre, il faut défendre le modèle de l'association de protection et de sauvegarde du site et de l'environnement des Hortillonnages (APSSEH)..

 

(expérience acquise depuis près de 50 ans, maintien d'une équipe compétente de salariés, offres de services participant à l’entretien et à la réelle préservation du site, etc.).

à suivre

En préparation (mise en ligne du texte définitif programmée pour avril-mai 2025)

 

Introduction

 

Nisso Pelossof (Rhodes, 25 décembre 1921 - Amiens, 7 mai 2011) est incontestablement un personnage emblématique à qui l'on pense lorsqu'il s'agit d'évoquer "nos" Hortillonnages". 

 

En 2007, Nisso Pelossof publia son autobiographie "Nisso, d’une île à l’autre, autobiographie de Nisso Pelossof " (éd. Encrage). Gilles de Robien alors maire d'Amiens et Françoise Van Hecke, vice-présidente du conseil régional avaient préfacé son ouvrage. On leur doit ces beaux mots; pour le premier: " Par son travail de conservation et de protection, ce paradis terrestre a été préservé d'une modernité parfois oublieuse de ses fondations. Il fallut aussi ce regard d'artiste poiur révéler parfois à celles et ceux qui ignoraient tout, la beauté de ces lieux. De nombreuses années avant que le terme de développement durable ne s'impose, l'association de sauvegarde des hortillonnages sut préserver la faune et la flore, les lumières et les parfums rares de ces terres longtemps oubliées. En tant que fondateur de cette association, Nisso en a été le gardien et le transmetteur..." (G. de Robien); ".

Pour la seconde: " Devenus propriétaires d'une parcelle dans les hortillonnages, Nisso et son épouse y vivaient un bonheur simple jusqu'à ce qu'un projet de "rocade-pénétrante" ne menace leur coin de paradis. Alors Nisso, que les difficultés n'ont jamais rebuté, reprit son bâton de pèlerin et, après bien des péripéties, lui qui voulait seulement sauver sa parcelle familiale, lui "l'étranger", fonda une association dont l'action, envers et contre tous, a permis de ressusciter l'un des plus beaux sites touristiques de Picardie, les hortillonnages..." (F. Van Hecke).

 

BB

 


Un projet fou, ardemment combattu par un Amiénois d'adoption...

 

Un jour, une de nos administrations régionales a eu une idée lumineuse: Réaliser une déviation routière qui traverserait d'Est en Ouest les Hortillonnages. Il est vrai qu'à l'époque, on se souciait peu du site...

 

En 1974-1975, la construction d’une rocade pénétrante projetée par la DDE devait traverser les hortillonnages d’est en ouest, avec le risque assuré de dénaturer le site. Ce projet amena un photographe, amiénois d’adoption, à créer une association (toujours très active) qui réussira à convaincre l’administration de renoncer à cette réalisation, combien contestable !

 

 

"Eviter une tragique erreur... titrait, en 1975, la presse régionale.

"La tragique erreur de l'axe Est-Ouest ne doit pas se renouveler. Il faut éviter qu'après le massacre de Saint-Leu, une autre tragique erreur ne vienne détruire les hortillonnages. "Saint-Leu", les hortillonnages: c'est toujours le goudron qui est en cause..."

L'article apportait les précisions suivantes: 

300 propriétaires, locataires, utilisateurs ou amis répondaient à l'invitation de l' Association pour la protection et la sauvegarde du site et de l'environnement des hortillonnages pour tenter de repousser le projet de route qui devait relier le boulevard Beauvillé à la départementale n°1 (Voir Courrier Picard du 3 décembre 1975:Un projet de route dans les hortillonnages...).

 

à suivre

Après cette tentative heureusement avortée, en 1981, sous l'impulsion du Syndicat Intercommunal   chargé à l'époque du développement des Hortillonnages, la DDE de la Somme a retrouvé un peu de raison. Ainsi, pouvait-on lire dans l'un de ses rapports: 

"Pour répondre à l’attrait qu’un tel lieu exerce auprès du public, l’Association de Sauvegarde créée en 1975 par quelques précurseurs amoureux des hortillonnages, décidait d’organiser et d’encadrer des visites guidées dans une partie du site. Elle renouait ainsi avec une tradition : la fréquentation collective du site.

De l’embarcadère aménagé au « Week-end » partent ainsi chaque année plusieurs milliers de touristes qui découvrent avec satisfaction les hortillonnages. C’est aussi un moyen de promouvoir Amiens et sa région."


Diaporama: Extraits de presse


Un combat difficile...

 

à suivre



Des témoignages de reconnaissance...

 

Des distinctions:

 

Un petit parc à son nom...

 

à suivre


Nisso nous livre en 2007 ses mémoires...

 

Nous ne résistons pas au plaisir de reproduire quelques passages extraits de la publication qu'il consacra à ses hortillonnages, intégrée à son autobiographie (combien passionnante, émouvante, qu'il faut absolument lire si l'on porte un intérêt à l'histoire de ce site et à l'histoire de celui qui contribua à le sauver)...


 

 

 

Texte extrait de l’ouvrage édité par  Encrage, 2007 : «  Les hortillonnages, une tradition maraîchère :

 

Amiens est bâtie sur un plateau où la craie est omniprésente sous une faible épaisseur du sol, ce qui provoque un rendement moyen des terres cultivées. Le calcaire a été très utilisé comme matériau de construction. Le régime hydraulique de la vallée est régulier et les réserves d’eau sont abondantes.

Située entre Paris et Lille, Amiens est la capitale de la Picardie, et des aménagements de plus en plus nombreux depuis quelques décennies la rendent plus accueillante. Au cœur de la cité, la Somme se divise en plusieurs bras, en un lieu baptisé depuis longtemps la « queue de vache », juste en aval du quai Belu ; quant à ses alluvions, elles ont donné naissance aux hortillonnages (1) 

Nisso

Puis les industries du bord de l’eau (teintureries) ont développé l’habitat ouvrier en bande, près des usines et des petits canaux dans le quartier Saint-Leu. La révolution industrielle est marquée par l’introduction du travail du velours à la fin du XVIII è siècle ainsi que par l’arrivée du chemin de fer au XIX è. Après 1945, l’adduction d’eau met fin au privilège des vallées, ouvrant l’industrialisation du plateau avec la création de deux zones industrielles où la fabrication des pneumatiques, rendue possible par la disponibilité de l’eau, tient une place importante.

En brossant un tableau du passé de la cité il est impensable d’ignorer la cathédrale, ce chef-d’oeuvre de l’art gothique, pratiquement épargné par les deux guerres mondiales et classé patrimoine culturel de l’Unesco. Ce magnifique édifice, Notre-Dame d’Amiens, est en fait, selon les historiens, la troisième cathédrale construite au même endroit… La première, construite vers l’an 850 brûla. La deuxième fut également détruite par le feu en  1218 et c’est en 1220 que les fondements de l’actuelle cathédrale furent établis sur les plans de Robert de Luzarches, un des plus fameux et des plus habiles architectes de son temps… Les pierres employées pour la construction de cet édifice furent extraites des carrières de Croissy et Picquigny et apportées par bateaux sur la Somme.

Les espaces verts qui, de surcroît, sont compris dans les zones humides, sont maintenant devenus des lieux privilégiés pour la détente et l’évasion par rapport au milieu urbain où la priorité appartient aux bâtiments, aux transports en commun, à la circulation automobile. Parmi les villes de France ayant l’avantage de posséder de tels poumons verts, Amiens est restée une agglomération urbaine qui s’est développée en gardant une zone humide, mise valeur par les cultures maraîchères en un espace qui contribua et contribue encore à sa renommée : les hortillonnages.

Autrefois aménagé pour la culture maraîchère, le site des hortillonnages connaît, depuis quelques décennies, une profonde mutation; de nombreuses parcelles ne sont plus cultivées et ont été rachetées par des particuliers qui les ont aménagées en jardins d’agrément, seulement accessibles en barque. Et si, aujourd’hui, quelques-unes des plus grandes sont encore exploitées professionnellement par des hortillons/maraîchers, les jardins d’agrément sont complétés par des constructions individuelles de dimensions et d‘aspects divers.

La nouvelle occupation humaine des sols voit une débauche d’initiatives généreuses de la part des propriétaires qui demeurent encore trop souvent mal, ou pas, informés sur les contraintes physiques et architecturales du site. Face à ce constat, l’avenir des hortillonnages fait encore l’objet d’analyses dont les conclusions, portant sur leur aspect économique, rendraient à les laisser disparaître.

Un projet de route à grande circulation prolongeant l’axe Est-Ouest (rue Vanmarcke) à l’intérieur du site et comprenant également une zone de loisirs navigable ouverte au public fut un temps ébauché. Ce projet retarda l’approbation du schéma d’aménagement et d’urbanisme d’Amiens qui dut être modifié afin de permettre au périmètre du site de rester à l’écart d’un développement urbanisé                                                                                                             .
La nature du site, sa fragilité, la limite de l’urbanisation sur sa périphérie, les espaces de transition, les installations recevant le public constituent les éléments d’un constat qui peut être dressé aujourd’hui à partir de l’historique du site jusqu’à son évolution actuelle.

 

Illustration pages 164-165 : Plan Amiens et les hortillonnages en 1542

Illustrations page 166 : Plans de 1713 et 1820

 

Aussi loin que remontent les plans dont nous disposons (pour comprendre celui de la double page précédente, il faut l’inverser en sens Ouest-Est), tous nous montrent que les hortillonnages, s’ils suivent le cours de la Somme se limitent à un espace compris entre l’embouchure de l’Avre, à l’Est, et l’île Sainte Aragone, à l’Ouest"

.../...                                                                                                          Texte de Nisso Pelossof

 

à suivre


Nisso PELOSSOF à la tête de son association s'est beaucoup investi dans la promotion de nos Hortillonnages, veillant parallèlement à la préservation du site. Ilo fut très souvent sollicité par les médias venus faire de belles images. Ainsi nous pouvons revoir avec plaisir quelques unes de ses prestations. Nous avons retenu celle accessible à l'INA, une vidéo de 3'32, réalisée le 8 juillet 2004 à l'occasion du passage du Tour de France dans notre région (1)

A bord d'une réplique de la célèbre barque à cornet, l'embarcation typique (et unique) des hortillons, glissant sur nos rieux, il nous commente ce site si particulier en nous distillant quelques informations sur ses origines (quelquefois imprécises ou erronées qui seront malheureusement reprises encore aujourd'hui sur nombre de guides touristiques)

BB

(1) Lien direct: https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i08021866/les-hortillonnages-d-amiens (à tester)

PLUS D'INFOS

Sur la barque à cornet: Voir notre article: "Une barque sur los rieux" (Revue Histoire et traditions du Pays des Coudriers, n° 58, Mai 2019)

Sur les origines de nos hortillonnages. Voir notre article: " xxxxxxxxxxx

Sur la légende des hortillons, donateurs. Voir notre article: "Les hortillons et la cathédrale Notre-Dame d'Amiens(Revue Histoire et traditions du Pays des Coudriers, n° 60, Mai 2021)

Sur l'Association de Protection et de Sauvegarde...: Voir notre page: xxxxxxxxxxxx



Un simple clic sur : CONTACT  *

 

Dernière mise à jour de cette page: 24 mars 2025