Le rôle des associations...

 

Les principales associations impliquées dans la promotion et la sauvegarde de nos hortillonnages ont tenu leur assemblée générale.                                   .

 

Comme chaque année, face à leurs adhérents (plusieurs centaines), leurs présidents ont dressé un bilan guère réjouissant des menaces récurrentes pesant sur le site : vols et vandalisme, incivilités, décharges sauvages, mais également endommagement des berges par la circulation d’embarcations mal maîtrisées ou par la prolifération de rongeurs comme le rat musqué (en l’absence de piégeage), absence d’entretien de certaines voies d’eau, encombrées par ailleurs par nombre d’épaves (non immatriculées !) qui empêchent la libre circulation dans le site par les usagers, encombrement du chemin de halage dont la fréquentation est régulièrement perturbée par les voitures et les deux roues, etc.

 

Les associations s’inquiètent également de la surfréquentation de certains secteurs du site, comme à l’Ile aux Fagots le temps d’un festival, et de la multiplication des prestataires de service au cœur du site. Elles s’interrogent sur les lacunes constatées au niveau de la gestion d’un site certes complexe et vulnérable, en regrettant l’absence d’un véritable référent au sein des différentes collectivités locales et territoriales concernées auprès duquel elles pourraient se rapprocher.

 

Cette année, les associations ont manifesté tout particulièrement leurs plus vives inquiétudes sur l’interruption des travaux de curage et de faucardement des rieux (soumis à une servitude publique).

 

Rappelons que la collectivité territoriale « Amiens-Métropole » s’était substituée jusque là à la « Commission Goût », (du nom du président bénévole) chargé d’encadrer de tels travaux, conformément aux objectifs énoncés dans un décret ministériel datant de 1902.

Amiens-Métropole ne serait plus, depuis le 1er janvier 2018, le prestataire désigné pour effectuer ces travaux d’intérêt général, et ce, suite à une lecture (restrictive ?) de la loi « Gémapi » (Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) (1)

 

Est-il besoin de rappeler l’importance de la gestion de l’eau au sein des hortillonnages ? L’interrelation des canaux avec la Somme, puis l’Avre, est telle que toute variation de son niveau a systématiquement des répercussions sur celui des eaux dans les hortillonnages. L’entretien de ces canaux sera une préoccupation constante au fil des siècles.

 

Au cours des assemblées générales, il a également été beaucoup question de la « Charte » (la nouvelle, celle de 2013 !), sorte de code de bonne conduite approuvé par une vingtaine de signataires, apparemment concernés à des titres divers par la gestion du site.

 

Une charte restée confidentielle et qui semble avoir jusque là ignorer les 1200 propriétaires de parcelles. Peut-on rappeler ici que la meilleure garantie pour assurer la  sauvegarde de nos hortillonnages reste la présence de ces centaines de propriétaires. Leur départ entraînerait, avec le retour aux friches et le comblement des fossés privatifs, la disparition d’un des éléments parmi les plus originaux de notre patrimoine culturel et historique !

 

 

B. Bréart (12 février 2018)


Une nouvelle commission exécutive "gère" les hortillonnages (2018)

 

Le budget, 150 000€, de l’association syndicale des canaux d’Hortillonnages (L’ASCO) dont dépend la nouvelle commission exécutive, va être complété par l’instauration d’une taxe sur les visiteurs du site en barque afin d’assurer l’entretien de 54 km de rieux au lieu des 14 actuellement.

 

29.08.2018  (Source : AMIENS-METROPOLE)

 

Créée en 1902, l’association syndicale des canaux d’Hortillonnages (ASCO) est une association syndicale constituée d’office. Elle est dirigée par une commission exécutive désignée par le Préfet. En 1999, du fait de problèmes financiers, Amiens Métropole s’est subrogée à elle. Or, du fait de l’évolution de la réglementation depuis le 1er janvier 2018, cette situation ne peut plus perdurer. Monsieur le Préfet a proposé de nommer une nouvelle commission exécutive qui pourra prendre les décisions et entreprendre les actions qui seront nécessaires pour d’une part assumer les travaux indispensables à l’entretien des rieux des Hortillonnages, d’autre part, moderniser le mode de fonctionnement de l’association syndicale dont la direction est confiée à Alain Gest, Président d’Amiens Métropole.(*)

 

Le financement des activités : Au redémarrage de son activité, la commission exécutive n’a aucune ressource disponible. Les perspectives sont les taxes appliquées aux propriétaires terriens et aux barques pour environ 110 000 € et la contribution financière d’amiens Métropole que cette dernière envisage de maintenir à 40 000 €. Elle prendra la forme d’une subvention qui sera soumise au vote des élus de la communauté d’agglomération. Les taxes étaient précédemment perçues à terme échu ce qui veut dire que les taxes 2017 sont en cours de perception au profit d’Amiens Métropole. Pour boucler le budget, il est envisagé la mise en place d’une redevance sur les personnes profitant de visites embarquées. Le poste de dépenses le plus important est celui du personnel qui est aujourd’hui de 3 agents à temps plein pour les travaux et un peu moins d’un quart temps pour le travail administratif.

 

La Commission exécutive doit trouver un juste équilibre entre les besoins en travaux et les recettes d’autant plus nécessaire qu’il est envisagé de passer le périmètre d’intervention de 14 à 54 km. La liste des structures organisant des visites embarquées a été dressée : Association de Sauvegarde des Hortillonnages, Maison de la Culture/Arts et Jardins Hauts de France, Office du tourisme, Amiens Métropole (Ile aux fagots, Le Vert Galant, Association Musée des Hortillonnages et d’autres personnes physiques ou morales dont le nombre de barques peut laisser supposer qu’elles sont louées ou servent à des visites .

 

Amiens Métropole assure sous la forme d’une assistance sans rémunération les moyens de fonctionnement de l’Association Syndicale : facturation, secrétariat, matériel … De plus, l’ASCO est un établissement public administratif qui est soumis au respect du Code des marchés publics. Une convention dénommée «contrat de coopération public-public » a donc été signée avec Amiens Métropole, pour assurer les principales missions indispensables à son fonctionnement.

 

A ce jour les propriétaires de terres et de barques sont assujetties à la taxe hortillonnages. Cette taxe rapporte 110 000 euros. Amiens métropole apporte une subvention de 40 000 euros soit un budget de 150 000 euros.

Ce budget permet d’entretenir 14 km de rieux. Compte tenu de l’état du site il devient nécessaire d’entretenir 54 km. Aussi un financement auprès des visiteurs sera mis en place.

La redevance « barque/tournée/visiteur » se fera sur la base de 1 € pour les personnes de plus de 11 ans inclus, 0,5 € pour celle de 10 à 3, et les autres ne sont pas concernées.

Aujourd’hui, les professionnels et utilisateurs paient une redevance en fonction de leur embarcation :

Bateau maraicher professionnel sans moteur 8 € pour 4 mois

Bateau maraicher professionnel avec moteur 21 € pour 4 mois

Bateau non maraicher professionnel sans moteur 10 € pour 4 mois

Bateau non maraicher professionnel avec moteur thermique 21 € pour 4 mois

Bateau non maraicher professionnel avec moteur électrique 15 € pour 4 mois

Canoé, kayak et embarcation légère 5 € pour 4 mois

 

Les besoins en personnel : Au 01 septembre 2018 trois agents d’Amiens Métropole sont mis à disposition de l’ASCO. Ils interviennent sur 14 km avec un objectif à terme de 54 kilomètres.

 

Adhésion à l’AMEVA : Le principe d’adhérer à l’Ameva (Syndicat mixte d’Aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme) est validé. Le but est de rejoindre des structures similaires et utiliser les compétences de chacun. L’Ameva réalisera le plan de gestion.

 

Programme des activités validées:

Les pièges à vase sont les endroits, généralement situés aux entrées des cours d’eau dans le réseau (Avre, Somme et leurs bras) où, avec le ralentissement du courant, les matières en suspension se déposent en quantité importante. Le niveau d’envasement des rieux et de ces pièges à vase a été constaté au moyen d’une évaluation faite de l’épaisseur de la lame d’eau au sonar. Les activités proposées seront conduites sur les 4 derniers mois de l’année..

Les analyses de l’état des vases seront obligatoirement réalisées. Le plan de gestion qui sera nécessaire et les autorisations administratives qui le seraient le préciseront.

 

Convention Association des jardins paysagers des Hauts-de-France et des Hortillonnages: Une convention est passée avec l’association « Art et Jardins Hauts-de-France » qui organise le festival « Art, Ville et Paysage ». Elle l’autorise à fréquenter les rieux et arrête les conditions de cette utilisation.

 

Perspectives: L’année 2018 permet à l’ASCO de se mettre en place avec un financement réduit.

En 2019 l’ASCO devra évoluer en ASA (Association Syndicale Autorisée) afin de s’émanciper de la tutelle du Préfet.

Un plan de gestion sera établi.

Une étude sera menée afin d’étendre le périmètre d’intervention pour passer de 14 km à 54 km.

L’ASCO se confortera comme autorité sur le fonctionnement des hortillonnages en lien avec les communes sans oublier la sécurité sur le site qui est maintes fois réclamée par les propriétaires.

Un travail est à engager avec les hortillons afin de pérenniser et développer l’activité maraichère.

 

(*)L’arrêté préfectoral du 6 mars 2018 nomme les membres de la commission exécutive.

 

Signatures: Monsieur Alain Gest : directeur de l’association, Monsieur Jacques Leullier : directeur adjoint de l’association, Madame Brigitte Fouré, Monsieur Bernard Bocquillon, Monsieur Jean-Yves Bourgois, Monsieur Patrick Desseaux, Monsieur René Nowak, Monsieur Jean-Claude Renaux, Monsieur Jacques Thellier

Les membres suppléants de l’association : Madame Pierrette Faille, Monsieur René Sabatier

 

Source: AMIENS-METROPOLE


Programmation des travaux 2019.

 

On trouvera le détail de la programmation sur le site :

http://www.camon.fr/wp-content/uploads/2019/02/programme-de-travaux-de-curage-2019.pdf